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Nestlé lutte activement contre le travail des enfants grâce au Plan Cacao Nestlé

Le drame des enfants sans papiers

En Afrique, dans les villages reculés, beaucoup d’enfants naissent sans papiers. En effet, leurs parents ne déclarent pas leurs naissances auprès de l’Etat civil pour diverses raisons principalement géographiques, économiques ou culturelles.

Cela se traduit par l’absence d’actes de naissances. Or, ce document est indispensable. Sans papier, l’enfant ne peut prouver son identité. Sans papier, il est impossible de passer l’examen final d’école primaire ni s’inscrire dans le secondaire. L’enfant est donc ainsi exclu du système scolaire et voit son avenir totalement assombri, bien malgré lui.

Selon l’UNICEF, 1 enfant sur 3 dans le monde n’a pas d’identité légale. En Côte d’Ivoire, on estime qu’environ 2,8 millions d’enfants ne disposent pas de certificats de naissance (en 2013).

Pour remédier à cette injustice pour ces enfants, l’une des priorités est d’aider les parents à faire établir des actes de naissance. C’est la condition pour que les enfants sans papiers puissent continuer d’aller à l’école.

Le rattrapage scolaire accéléré

Adissa a 10 ans. Elle est tout sourire car son instituteur vient de la féliciter. Ses résultats scolaires sont excellents. Pourtant Adissa vient de loin. Elle n’a commencé l’école que cette année alors qu’en Côte d’Ivoire, l’enseignement primaire est obligatoire dès l’âge de 6 ans, depuis 2015.

Adissa est l’avant-dernière d’une famille de 9 enfants. Ses parents sont tous deux cultivateurs. Ils ont du mal à joindre les deux bouts. Même si l’école est gratuite, il y a des dépenses à faire en fournitures scolaires qui pèsent sur le maigre budget familial. C’est pourquoi, les parents d’Adissa n’ont pas pu la scolariser. Etant hors de question de la laisser traîner toute seule au village, tout naturellement, la fillette accompagnait sa maman au champ. Mais au fur et à mesure qu’Adissa grandissait, sa mère lui a confié des tâches, sans se rendre compte que certaines étaient très dangereuses pour une enfant.

Adissa est une rescapée. Ses parents ont compris le risque qu’ils lui faisaient involontairement courir. Ils ont aussi accepté qu’elle soit inscrite dans une classe passerelle. Il s’agit d’une classe où sont regroupés des enfants n’ayant jamais été à l’école ou ayant interrompu leur scolarité. Dès qu’ils acquièrent suffisamment de connaissances, ils sont prêts à aller à l’école, la vraie, dans la classe correspondant à leur niveau.

Adissa est heureuse. La classe passerelle lui a permis en 9 mois de rattraper 2 ans du programme national. Elle va enfin vivre son rêve et aller à l’école. Ceux qui disaient qu’elle était trop vieille ou bête pour aller à l’école avaient tort.

(Tackling child labor: Supporting livelihoods) - Et si on commençait par les parents ? 

Comment convaincre les parents que la place de leur enfant est à l’école et non au champ si eux-mêmes n’ont jamais eu cette chance ? Quand on sait par ailleurs que de nombreux parents ont eu à travailler dans les champs durant leur enfance, on comprend qu’ils aient du mal à trouver anormal que leur enfant les aide à leur tour.

Il faut donc sensibiliser les parents avec beaucoup de tact, en leur expliquant que grâce à l’école, leur enfant augmente ses chances de réussite professionnelle que ce soit pour reprendre leur activité ou en se lancer dans un autre métier.

Mais en définitive, l’une des actions les plus efficaces est de proposer aux parents d’aller à l’école pour adultes. C’est le cas de Béatrice, couturière, qui peut à présent écrire pour prendre les mesures de ses clients et aider son fils à faire ses devoirs. Son témoignage nous montre qu’un adulte qui devient instruit est complètement persuadé que son enfant à bien plus à gagner en allant à l’école qu’en travaillant. Or, qui mieux qu’un parent sait ce qui est bon pour son enfant ?

Lutte contre le travail des enfants, mode d’emploi

Chaque année, la question du travail des enfants fait la une de l’actualité. Il y a ceux qui estiment que des progrès sont réalisés face à ceux qui trouvent que la situation empire. Difficile de s’y retrouver dans ces conditions. Et si personne n’avait ni tort ni raison et que la vérité était à mi-chemin ? Et si la hausse du nombre d’enfants travaillant dans les plantations de cacao s’expliquait par l’amélioration du système de détection des enfants à risque et le fait que la surveillance s’exerce sur un plus grand nombre de coopératives de cultivateurs ? Autrement dit, les résultats sont peut-être moins bons car le système est plus performant ?

Etant donné l’ampleur du problème et les difficultés pour y venir à bout, tout le combat ne peut être mené par un seul acteur. C’est pourquoi, les entreprises qui commercialisent ou transforment le cacao doivent épauler les autorités en s’engageant à éliminer toute forme de travail des enfants liée à leurs activités. Pour éviter d’être juges et parties, les grands groupes font appel à des experts qui réfléchissent et mettent en place des systèmes permettant de détecter les enfants qui travaillent dans les plantations et les ramener à l’école.

L’essentiel du travail se passe sur le terrain, dans les villages, dans les campements, en parlant aux chefs de ces villages, aux agriculteurs, aux parents, aux enfants, aux enseignants. Les messages passent mieux quand ils viennent de personnes appartenant à ces communautés car derrière le travail des enfants se cache souvent la misère des parents. Difficile d’en parler à un étranger.

Pour que chacun y voit plus clair au niveau de ce qui est fait concrètement sur le terrain, voici une video.